Cette recherche s’appuie sur une enquête menée en avril 2023 auprès de 55 groupes d’habitant.es à travers toute la France (Base de données des habitats participatifs et des Oasis), qui ont fait le choix de la réhabilitation de bâtiments existants pour mener leur projet d’habitat participatif.
Cette étude a été réalisée alors que les politiques publiques mettent en avant le besoin de réhabiliter les constructions existantes pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre (objectif neutralité carbone pour 2050) et de limiter la consommation des terres agricoles et naturelles (objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) pour 2050 également).
Le résultat est sans équivoque : les projets d’habitat participatif en réhabilitation se posent en pionniers de ces deux ambitions.
> Ces projets sont à 70% des réhabilitations globales avec une forte ambition écologique, tant du point de vue de la performance énergétique que de la démarche bas carbone (matériaux biosourcés et énergies renouvelables) ;
> Deux tiers des porteurs de projets ont choisi de réhabiliter plutôt que de construire par soucis de ne pas artificialiser des sols et / ou de diminuer leur empreinte carbone.
Malgré leur caractère vertueux en terme de neutralité carbone et de Zéro Artificialisation Nette, les projets d’habitats participatifs en réhabilitation bénéficient pourtant de peu de soutien.
Initiés à 96% par les citoyens, sans soutien institutionnel, et en grande partie en territoire rural, qui offre plus d’opportunités foncières, les projets d’habitats participatifs en réhabilitation doivent être plus soutenus.